Votre plante de salon : le meilleur des purificateurs d’air

plantes en intérieur

À chaque bouffée « d’air frais », vous inhalez plus de 45 produits chimiques différents.

Certains sont hautement nocifs.

À l’extérieur, la végétation nous débarrasse de ces nombreuses toxines (comme le CO2).

Mais nous n’habitons (malheureusement) pas dans une forêt et ces toxines s’accumulent dans nos intérieurs…

Alors comment dépolluer l’air de nos maisons ?

90% de notre temps est passé à l’intérieur

Lors de la Journée Nationale de la Qualité de l’Air de 2016, l’entreprise Rowenta a demandé aux Français combien de temps ils estimaient passer à l’intérieur. La majorité a répondu « moins de 14 heures par jour ».

Ils se sont mis le doigt dans l’œil !

En effet, une autre enquête, réalisée par YouGov auprès de 16 000 personnes dans 14 pays d’Europe et d’Amérique du Nord, est arrivée à des résultats bien plus consternants.

En vérité, nous passons 90% de notre temps à l’intérieur, soit 21h par jour1.

La qualité de l’air que vous respirez est donc une question de vie ou de mort.

Or voilà la mauvaise nouvelle : l’air de nos maisons est jusqu’à 5 fois plus pollué qu’à l’extérieur2.

Nos domiciles plus sales et dangereux que nos rues

Selon l’OMS, la mauvaise qualité de l’air dans nos domiciles est responsable chaque année de 6,7 millions de morts prématurées3.

AVC, cardiopathies ischémiques, bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) et cancers pulmonaires, asthme… la liste des maladies provoquées par la moisissure et les produits chimiques présents dans notre air est longue.

Les composés chimiques qui empoisonnent nos intérieurs sont4 :

  • les phtalates avec, en première position, le DEHP, qui est un perturbateur endocrinien connu. On peut en inhaler jusqu’à 400 grammes de DEHP par kg de masse corporelle. Or le seuil à partir duquel le DEHP commence à être toxique pour l’homme est à 10 grammes par kg par jour5
  • les phénols qui se trouvent couramment dans les cosmétiques et les emballages alimentaires, ainsi que les retardateurs de flamme et les ustensiles de cuisine antiadhésifs. Ils peuvent provoquer des défaillances rénales au simple contact de la peau6 et sont même mortels7.

Une pollution qui vient majoritairement de l’intérieur

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces produits chimiques émanent directement de l’intérieur de nos bâtiments.

Parmi les polluants préoccupants provenant de nos intérieurs, il y a :

  • les appareils de chauffage ;
  • les produits de nettoyage ;
  • les matériaux de construction ;
  • les gaz des tubes néons (radon), les pellicules d’animaux, la moisissure ;
  • Les tapis, ordinateurs, imprimantes et peintures contenant des composés organiques volatils (COV).

Les polluants venant de l’extérieur qui entrent chez vous par les portes ouvertes, les fenêtres, les systèmes de ventilation et même vos vêtements sont :

  • la fumée des cheminées ;
  • les COV provenant des eaux souterraines ou du sol ;
  • le dioxyde et le monoxyde de carbone ;
  • les COV des véhicules motorisés et des parkings (cyclopentanes, alcanes)…

Ces COV sont particulièrement coriaces. Vous n’en viendrez pas à bout en ouvrant simplement les fenêtres. Pire encore, si vous vivez en ville, vous risquez même d’en faire rentrer davantage !

97% des composés toxiques éliminés en 8 heures

Une récente étude australienne8 (en partenariat avec la société leader de solutions d’aménagement végétal Ambius) a démontré que les plantes peuvent efficacement éliminer les COV présents dans l’air intérieur, y compris des composés cancérigènes tels que le benzène.

L’équipe de cette étude a isolé des vapeurs de pétrole dans des petites chambres hermétiques. Le taux de concentration chimique était donc extrêmement plus élevé que l’air « normal ».

Dans ces chambres, ils ont placé diverses plantes d’intérieur pendant 8 heures.

Après ces 8 heures, les plantes sélectionnées ont éliminé plus de 50 % des polluants de toutes les classes chimiques.

Et ce sont les COV qui ont été éliminés le plus efficacement :

  • Alcanes – 97,9 % éliminés
  • Cyclopentanes – 88,18 % éliminés
  • Dérivés du benzène – 85,96 % éliminés

Ce sont précisément ces COV qui sont les plus présents dans l’air que nous respirons.

Les meilleures plantes pour dépolluer vos intérieurs : celles qui vous rendent heureux

Lors de leur expérience, les chercheurs d’Ambius ont utilisé les plantes Scindapsus Aureus (Pothos), Syngonium (patte d’oie) et Chlorophytum (plante araignée). Des plantes facilement trouvables en magasin.

Sur leur site, vous pouvez trouver une longue série de plantes jugées efficaces pour dépolluer l’air. Par exemple :

  • Le yucca
  • Le bambou
  • Le ficus
  • Les orchidées
  • La sphaigne (la mousse verte)
  • Le Spathiphyllum

Toutefois, le professeur Tory (en charge de l’étude) estime qu’au lieu de se concentrer sur des variétés de plantes particulières, dont l’efficacité varie de 5 %, il faut s’attacher à cultiver des plantes saines.

« Certaines plantes sont légèrement meilleures que d’autres, c’est vrai. Mais la solution, c’est de multiplier les plantes, de choisir des plantes qui vous rendent heureux, des plantes qui ont des chances de pousser, des plantes dont vous aimez l’aspect et l’esthétique », explique-t-il.

Votre modeste plante de salon est en réalité un purificateur bon marché et efficace !

Et pensez à régulièrement vous aérer les poumons dans un parc, en forêt ou en montagne.

Et vous, lectrices et lecteurs à la main verte, avez-vous remarqué des changements dans votre vie grâce aux plantes en pot ?

À bientôt,

Laurent

[1] https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/17627-Pollution-interieure-les-Francais-restent-mal-informes

[2] https://www.epa.gov/report-environment/indoor-air-quality

[3] https://www.uts.edu.au/news/health-science/plants-remove-cancer-causing-toxins-air

[4] https://pubs.acs.org/doi/full/10.1021/acs.est.6b02023

[5] https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1438463907001125

[6] Foxall P.J.D., Bending M.R., Gartland K.P.R. et Nicholson J.K. (1991), Acute renal failure following accidental cutaneous absorption of phenol. Nephrotoxicity: Mechanism, early diagnosis and therapeutic management (fourth International Symposium in Nephrotoxicity, Guildford, UK, 1989), New York, Basel, Marcel Dekker Inc. P. H. Bach, p. 55-59

[7] Cronin T.D. et Brauer R.O. (1949), Death due to phenol contained in Foille, J. Am. Med. Assoc., 139, 777-779.

[8] Matheson et al. (2022) The removal of petrochemical derived VOCs by the Ambius Small Live Green Wall. PRO21-13147, a UTS report prepared for Rentokil Initial PLC