Les fleurs de Bach, voilà un sujet qui divise !
Certains vantent leurs bienfaits et d’autres les accusent d’être une arnaque de plus…
Alors, que peut-on réellement en attendre ?
La science peut-elle confirmer leur efficacité ? Et faut-il nécessairement s’appuyer sur la science pour être certain que cela fonctionne ?
Je vais essayer de répondre à toutes ces questions dans ma lettre du jour.
À l’origine : un médecin !
C’est bel et bien un médecin qui est à l’origine des fleurs de Bach.
Pas de personnage douteux ou farfelu à l’horizon.
Cet élément me semble déjà important à prendre en compte.
Le Docteur Edward Bach (1886-1936) fut médecin généraliste, chirurgien, bactériologiste ainsi qu’homéopathe.
C’est au détour d’une promenade dans la nature qu’il eut la révélation en observant une simple fleur : l’impatiente.
Très réactive, celle-ci projette ses graines au moindre effleurement.
L’intuition du Docteur le mena à penser qu’elle pourrait avoir une action apaisante sur certains de ses patients.
La première préparation de fleur de Bach est née de cette intuition… et c’est un succès immédiat !
Aujourd’hui, presque cent ans après leur création, des millions de personnes de par le monde leur font confiance pour soigner différents maux.
Les points forts de ces élixirs reposent sur deux piliers fondamentaux :
1. Ils sont totalement sûrs et n’ont aucun effet secondaire.
2. Ils agissent de façon holistique à la fois sur le mental et le physique (le Dr Bach était convaincu que les deux étaient intimement liés).
De l’eau, des fleurs, du soleil, et c’est tout !
- Découragement – Désespoir
- Manque d’intérêt pour le présent
- Peur – Insécurité
- Hypersensibilité
- Solitude
- Doutes – Incertitude
- Préoccupation excessive d’autrui
Ils sont réalisés selon un protocole très précis par macération solarisée avec seulement 3 ingrédients : pétales de fleurs + eau de source + soleil.
Cette méthode est destinée à reproduire l’effet de la rosée du matin qui se charge naturellement de l’énergie de la plante tout en conservant un taux vibratoire élevé.
Le fonctionnement des fleurs de Bach est ainsi proche de celui de l’homéopathie (les molécules chimiques actives sont inexistantes).
On parle plutôt d’énergie.
Le remède doit être choisi en fonction du tempérament et de la personnalité de chacun.
Il n’agira que s’il est bien adapté ; dans le cas contraire, il n’aura aucune action, ni positive, ni négative. D’où l’importance de bien faire sa sélection ou de se faire accompagner par un spécialiste des fleurs de Bach.
Si l’on a le remède adapté, c’est alors que le miracle se produit : on assiste au processus d’autoguérison de l’organisme !
Un phénomène que la science peine à comprendre
Le mécanisme d’action des fleurs de Bach n’a jamais été clairement défini.
Dans ces cas-là on parle d’effet « placebo ».
La parade est des plus classiques… et des plus commodes.
Et quand bien même ; nous savons parfaitement que l’effet placebo est une réalité et qu’il fonctionne y compris sur les maladies les plus graves.
Le psychiatre et docteur en neurosciences Patrick Lemoine, est l’un des rares spécialistes français de l’effet placebo.
Je vous conseille vivement de lire son ouvrage de référence en la matière : Le Mystère du placebo (1996 / Éditions Odile Jacob).
Il estime que l’effet placebo a pour fondement l’activation de substances thérapeutiques endogènes (à l’intérieur du corps), créées de toutes pièces par le malade.
Selon lui : « L’organisme humain est capable de fabriquer tous les médicaments de la création. Il est capable de fabriquer des antidépresseurs endogènes, des anticancéreux endogènes, de la morphine, des anti-inflammatoires… ».
Au-delà de l’effet placebo
Les effets biologiques du placebo ont été démontrés de longue date (pour la première fois par le neuroscientifique Jon Levine, en 19781).
Ils ne cessent depuis d’intriguer les scientifiques.
Ces derniers sont d’ailleurs contraints de l’intégrer dans toutes leurs études cliniques.
Pour prouver l’efficacité d’un médicament, ils doivent systématiquement comparer son effet à celui d’un placebo.
Ses effets incroyables ont été constatés dans une variété de pathologies, parmi lesquelles la maladie de Parkinson, la dépression, la douleur, l’allergie, l’hypertension, l’insomnie et même les infections !2,3,4
Mais pour en revenir aux fleurs de Bach, et au-delà de l’effet placebo qu’on leur attribue, peut-être faut-il se pencher sur la philosophie profonde du Dr Bach pour avoir un début de réponse concernant leur efficacité.
En effet, au fur et à mesure de ses années de pratique, il s’est rendu compte que pour soigner une maladie, il fallait avant tout en connaître la cause.
Il réalise alors, en interrogeant et en observant ses patients, à quel point les états d’âme négatifs peuvent être à l’origine de problèmes de santé.
Il en viendra à penser que : « C’est le malade qui doit être traité, non la maladie ».
Tout l’inverse de la pratique médicale actuelle !
En réalité, le Docteur Bach n’était ni plus ni moins qu’un médecin holistique avant l’heure.
Fleurs de Bach : mode d’emploi
Le « Centre Bach » est LA référence concernant l’usage des fleurs du Dr Bach.
Il se situe dans un village appelé Brightwell-cum-Sotwell en Angleterre et possède un site internet très bien fait5.
Il propose entre autres :
- des formations pour utiliser les remèdes ;
- des ouvrages sur tous les aspects des fleurs de Bach ;
- des visites pour découvrir le centre ;
- une boutique en ligne pour s’approvisionner des fameux élixirs.
Les fleurs de Bach sont une solution simple et naturelle pour surmonter les émotions perturbatrices quelle que soit leur origine.
Le Docteur Bach élaborait des mélanges propres à chacun, en associant jusqu’à 7 fleurs maximum.
Il conseillait des cures de six semaines revenant à prendre 4 gouttes 4 fois par jour (pures ou diluées dans un verre d’eau), ou 4 gouttes diluées dans une bouteille d’eau à boire tout au long de la journée.
Pour vous aider à régler des problèmes émotionnels ponctuels vous pouvez mettre deux gouttes de chaque remède sélectionné dans un verre d’eau.
Buvez le mélange par petites gorgées aussi souvent que nécessaire jusqu’à ce que le soulagement soit obtenu.
Il m’est difficile d’énumérer ici les 38 remèdes et leurs effets.
Vous trouverez cependant sur le site du centre Bach une description de chacun d’entre eux6.
Le « Rescue Remedy » est sans doute le plus connu d’entre tous.
Il est composé de cinq fleurs que l’on utilise en cas d’urgence lors d’un choc émotionnel (une mauvaise nouvelle qui bouleverse, un événement qui angoisse, une dispute, avant un examen…)
Il est composé de Rock rose, pour les paniques et les terreurs, Impatiens, pour les souffrances, Clematis, pour les pertes de conscience, Cherry Plum, pour rester maître de soi et Star of Bethleem, pour les chocs.
Pour l’utiliser, il suffit de déposer quelques gouttes de Rescue directement dans la bouche ou dans un fond d’eau.
Je le répète – c’est suffisamment rare pour être souligné – les élixirs de Bach sont sans risque, sans toxicité ni accoutumance. Ils peuvent être associés à la prise de tout autre médicament, sans effets secondaires.
Une seule précaution à prendre cependant : comme les élixirs sont conservés en général dans de l’alcool, les personnes devant s’abstenir d’en consommer doivent se procurer des fleurs de Bach sans alcool (il en existe par exemple à base de glycérine) et devront alors les conserver au réfrigérateur.
Que pensez-vous de l’efficacité des fleurs de Bach ?
Laurent
[1] Levine JD, et al. The mechanism of placebo analgesia. Lancet. 1978 [2] Požgain I, et al. Placebo and nocebo effect: a mini-review. Psychiatr Danub. 2014 [3] Finniss DG. Placebo Effects: Historical and Modern Evaluation. Int Rev Neurobiol. 2018 [4] Annoni M. Better than nothing: A historical account of placebos and placebo effects from modern to contemporary medicine. Int Rev Neurobiol. 2020 [5] https://www.bachcentre.com/fr/ [6] https://www.bachcentre.com/fr/les-fleurs-de-bach/les-38-remedes/