Pourquoi les gens heureux vivent plus longtemps ?

Ashwagandha

Selon plusieurs études, être heureux augmenterait l’espérance de vie1,2.

La notion de bonheur varie évidemment en fonction des aspirations de chacun, mais certaines pratiques ou philosophies de vie peuvent être profitables à tous si nous choisissons de les intégrer à notre quotidien.

Cinq paradis sur terre

On dénombre cinq endroits dans le monde où les gens vivent plus longtemps que la moyenne.

Rien de mystérieux là-dedans car ces endroits qualifiés de « zones bleues » présentent des points communs qui expliquent la longévité de leurs habitants.

Si ces petits paradis terrestres sont disséminés un peu partout sur le globe (de Barbagia, en Sardaigne, à l’île japonaise d’Okinawa), leurs populations partagent des habitudes de vie semblables.

Parmi ces habitudes on note le régime alimentaire, l’exercice physique, mais aussi une vision de la vie fondamentalement optimiste, un stress minimum et des relations sociales épanouies.

On retrouve ainsi chez ces centenaires en puissance une bonne raison de se lever chaque matin avec le sourire : tous savent qu’ils feront dans la journée une activité qui leur procure du plaisir.

À Okinawa par exemple on appelle cela l’ikigai, un mot japonais qu’on pourrait traduire par « raison de vivre ».

Ce n’est ni plus ni moins qu’une philosophie de vie qui consiste à remplir ses journées avec ce qui a un sens pour soi.

Cela peut être cultiver son jardin, faire une partie de cartes avec des amis, s’investir dans une association, ou même aller au travail lorsque celui-ci nous comble.

Les habitants des zones bleues ont aussi pour point commun d’entretenir de bonnes relations amicales et familiales et se protègent des relations toxiques.

Les sources de stress sont évitées autant que possible et les techniques de relaxation particulièrement prisées : méditation, pratiques spirituelles…

Des périodes de repos dans la journée comme la sieste sont fréquentes. Et à les écouter, le secret d’une longue et belle vie ne semble pas si compliqué…

Des résultats concrets… et durables !

Adopter une philosophie de vie comme l’ikigai permet de se prémunir de l’anxiété et de la dépression3, du déclin cognitif4, et des maladies cardiovasculaires5.

Plus largement, selon une étude effectuée sur pas moins de 30 155 hommes et 43 117 femmes âgés de 40 à 79 ans, avoir son ikigai réduirait le risque de mortalité toutes causes confondues6 !

Ainsi, quelle que soit votre source de bien-être, vous gagnerez beaucoup à la cultiver.

Selon les chercheurs de la Duke-NUS Medical School de Singapour, le degré de bonheur est directement proportionnel à la réduction de la mortalité.

4 478 participants âgés de 60 ans et plus ont été suivis sur une période de six ans en tenant compte de leur niveau de bien-être général.

Parmi les personnes âgées qui se considéraient comme heureuses, 15% sont décédées au terme de l’étude, contre 20% chez les personnes malheureuses.

Chaque augmentation d’un point sur le score de bonheur diminuait de 9% les risques de mourir !

En quelque sorte, plus les sujets étaient heureux, moins ils avaient de chance de mourir.

Bien souvent, ce sont la solitude et le manque d’activité qui affectent le degré de bonheur.

En France, on compte près de 300 000 personnes âgées en situation de « mort sociale », selon une étude réalisée par l’institut CSA auprès des plus de 60 ans7.

Entretenir ou nouer de nouvelles relations est fondamental.

Le premier pas est parfois difficile mais il existe forcément près de chez vous une association qui propose des activités.

S’y inscrire est un bon moyen de pratiquer un loisir et de rencontrer de nouvelles personnes.

Le jeu en vaut la chandelle :

Selon une étude au long cours menée par la Harvard Study of Adult Development8, avoir une vie sociale active réduit le risque de maladies cardiovasculaires, de maladies chroniques, de déclin cognitif et renforce le système immunitaire.

Une vraie fontaine de jouvence !

Éloigner le stress doit être votre priorité

Le stress nous ronge insidieusement.

Cet ennemi invisible nous empêche d’être heureux car il se nourrit des multiples préoccupations qui monopolisent nos pensées et dictent nos actes.

Prenons tout simplement le temps de nous poser un instant.

Tout ce qui tourne en boucle dans notre esprit est-il vraiment si important ?

Ne sommes-nous pas en mesure de faire un premier tri et de relativiser ce qui nous préoccupe inutilement.

Nous nous faisons souvent une montagne de petites contrariétés qui peuvent attendre ou se résoudre facilement.

Ne vaut-il pas mieux s’attacher à ce qui va plutôt qu’à ce qui ne va pas ?

Prendre le temps de se poser ces questions peut être salvateur.

Se couper des médias, pratiquer la méditation, marcher longuement dans la nature, prendre du temps pour soi, échanger avec des personnes positives qui peuvent vous dispenser des conseils ou vous ouvrir à une autre approche de la vie peut également vous aider à revenir à l’essentiel.

Apaiser le mental est la clé de la longévité en bonne santé9.

Un stress chronique conduit à des pathologies comme l’obésité, le diabète, les troubles cardiovasculaires, le cancer.

Éloigner le stress est donc, en soi, un acte de soin, au même titre que veiller à avoir une bonne alimentation ou pratiquer une activité physique.

De nombreuses plantes peuvent vous assister dans votre recherche de paix intérieure.

Je pense surtout à :

  • L’ashwagandha (Withania somnifera) : C’est une plante incontournable de la médecine ayurvédique pour retrouver un meilleur équilibre émotionnel et un des meilleurs anti-stress naturels10 ! Vous pouvez la déguster en infusion (1 à 2 grammes de poudre d’ashwagandha par tasse en veillant à ne pas dépasser 2 tasses par jour).
En compléments alimentaires, la posologie peut varier d’un produit à l’autre en fonction de la teneur en principes actifs. D’une manière générale, il convient de se référer aux posologies conseillées par le fabricant. En général, elle se situe entre 300 et 600 mg/j.
L’ashwagandha ne doit pas être utilisée par les femmes enceintes ou allaitantes, ni par les enfants et les personnes souffrant d’hyperthyroïdie. 
Les personnes allergiques aux solanacées éviteront également d’en faire usage. 
  • Le CBD (ou cannabidiol) : Cette molécule extraite du chanvre (Cannabis sativa) n’est pas une drogue. En effet, le CBD n’entraîne pas d’effets psychotropes, ne provoque pas d’accoutumance ni d’addiction. Mais son action procure de multiples effets relaxants physiques et psychiques.

Il n’existe pas de posologie officielle. Il faut y aller progressivement jusqu’à trouver le dosage qui vous convient. Je recommande de commencer par une huile de CBD peu concentrée, à raison de 1 goutte matin/midi/soir (soit 3 gouttes par jour) à mettre sous la langue.

Le CBD ne doit pas être utilisé avant 18 ans, ainsi que par les femmes enceintes ou allaitantes, ni par les personnes ayant des antécédents de troubles psychotiques (schizophrénie ou autres). Abstenez-vous également en cas d’insuffisance hépatique ou rénale sévère, ou si vous êtes à risque de maladie cardio ou cérébro-vasculaire sévère. 

En complément, je vous invite également à trouver la technique de relaxation et de respiration qui vous correspond le mieux : cohérence cardiaque, méditation de pleine conscience… Elles sont toutes d’une grande aide dans la gestion du stress.

Leurs bienfaits ne sont plus à prouver, mais encore faut-il les pratiquer régulièrement pour retrouver la sérénité.

Je vous souhaite à tous de faire vos premiers pas sur le chemin du bonheur.

Selon vous, quelle est la clé du bonheur ?

Laurent

[1] Chei CL, et al. Happy older people live longer. Age Ageing. 2018

[2] Cramer H. Feeling Good, Living Well: The Importance of Happiness for Health. J Integr Complement Med. 2023

[3] Wilkes J, et al. Can Ikigai Predict Anxiety, Depression, and Well-being? Int J Ment Health Addict. 202

[4] Okuzono SS, et al. Ikigai and subsequent health and wellbeing among Japanese older adults: Longitudinal outcome-wide analysis. Lancet Reg Health West Pac. 2022

[5] Yasukawa S, et al. « Ikigai », Subjective Wellbeing, as a Modifier of the Parity-Cardiovascular Mortality Association - The Japan Collaborative Cohort Study. Circ J. 2018

[6] Tanno K, et al. Associations of ikigai as a positive psychological factor with all-cause mortality and cause-specific mortality among middle-aged and elderly Japanese people: findings from the Japan Collaborative Cohort Study. J Psychosom Res. 2009

[7] https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/26669-Les-personnes-heureuses-vivent-longtemps-c-est-maintenant-demontre

[8] https://news.harvard.edu/gazette/story/2017/04/over-nearly-80-years-harvard-study-has-been-showing-how-to-live-a-healthy-and-happy-life/

[9] Vitetta L, et al. Mind-body medicine: stress and its impact on overall health and longevity. Ann N Y Acad Sci. 2005

[10] Akhgarjand C, et al. Does Ashwagandha supplementation have a beneficial effect on the management of anxiety and stress? A systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. Phytother Res. 2022