Ce petit bruit qui résonne dans l’oreille…

acouphènes

Les acouphènes ruinent le quotidien d’une énorme partie de la population : rien qu’en France, 3,7 millions de personnes souffriraient d’acouphènes fréquents, et 12,3 millions d’acouphènes occasionnels1.

Imaginez une note ou un bruit qui résonne constamment à l’intérieur de votre oreille, alors qu’il n’y a aucune source de bruit autour de vous… L’enfer !

Les scientifiques pensent qu’il s’agirait de lésions de l’oreille interne qui altèrent les signaux transmis par les nerfs aux parties du cerveau responsables du traitement auditif.

Il semblerait que des problèmes circulatoires, une perte auditive, des infections, des tumeurs, le diabète, ou même certains médicaments puissent déclencher les symptômes.

Par exemple, plus de 25 000 personnes ont signalé avoir développé des acouphènes après avoir reçu un vaccin contre la COVID-19.

La médecine est dans le flou

Les symptômes peuvent disparaître spontanément ou devenir chroniques, entraînant une privation de sommeil, une perte de concentration, une détresse psychologique et une dépression.

Et malheureusement, il n’existe aucun traitement.

En conséquence, les médecins prescrivent des sédatifs, des antihistaminiques, des antidépresseurs, des anesthésiques locaux et même des antipsychotiques !

En somme, rien pour vous débarrasser de vos acouphènes… mais tout pour vous empoisonner.

Mais je vous apporte une bonne nouvelle. Une étude inédite publiée dans le Journal of Personalized Medicine2 prétend avoir trouvé une solution naturelle : la thérapie par la lumière infrarouge.

Les infrarouges à la rescousse !

Des chercheurs brésiliens ont fait cette découverte fulgurante. Les infrarouges pourraient soigner les oreilles endommagées.

Pendant quatre semaines, les chercheurs ont évalué le traitement chez plus de 100 hommes et femmes âgés de 18 à 65 ans.

Ils ont exploré des options de traitement personnalisées impliquant la thérapie au laser à faible niveau (LLLT) en utilisant une lumière infrarouge (800 à 1 000 nm) dans l’oreille interne.

Et les résultats sont probants : toutes les personnes ayant reçu la LLLT affirment que leurs acouphènes avaient largement diminué, même 15 jours après le traitement.

Une méthode indolore qui régénère les cellules

Cela peut faire peur de « se faire irradier » par des lasers dans une zone aussi sensible que l’oreille.

Mais il n’y a vraiment aucune crainte à avoir à ce sujet.

Une étude norvégienne publiée dans le British Medical Journal décrit la LLLT comme « inoffensive« 3.

Alors qu’un laser haute puissance détruit les tissus, la lumière infrarouge de faible niveau pénètre plus profondément que la lumière ultraviolette et n’endommage pas les tissus vivants.

Comment ça marche ? Une fois que la lumière est absorbée, elle peut « moduler les réactions biochimiques des cellules et stimuler la production d’oxygène moléculaire, le dépôt de collagène, et la synthèse de l’ATP (le carburant des cellules)4. »

Autrement dit, cette thérapie se débarrasse des cellules endommagées, et stimule la production de nouvelles cellules saines dans l’oreille.

Le secret pour une efficacité à long terme

Les chercheurs brésiliens ont remarqué que pour maintenir les résultats positifs, la LLLT seule ne suffisait pas.

C’est en combinant cette thérapie avec des comprimés de Ginkgo biloba que les patients ont remarqué des effets durables.

En effet, le ginkgo est déjà couramment utilisé pour traiter le vertige. Ses principes actifs, les ginkgolides et le bilobalide, ont un effet vasodilatateur et améliorent le flux sanguin vers notre cerveau.

L’extrait de Ginkgo biloba, EGb 761, est le médicament le plus largement testé contre les acouphènes5.

Mettez toutes les chances de votre côté

En plus de la thérapie par la lumière infrarouge associée au ginkgo, certains remèdes naturels se sont révélés efficaces.

Le Gushen Pian

Le Gushen Pian, un remède traditionnel chinois à base de plantes, a montré des résultats thérapeutiques importants6. Avec un taux d’efficacité global de 89,2 % contre 30,8 % pour le placebo et un taux de soulagement des symptômes de 59,5 % contre 5,1 % pour le placebo.

Le ginseng rouge coréen
Le ginseng rouge coréen offre une protection efficace contre les médicaments qui endommagent l’oreille. Il peut atténuer la perte auditive induite par le bruit et réparer la cochlée, cette partie de l’oreille interne en forme de coquille d’escargot.

Des chercheurs ont donné 3 000 mg/jour de ginseng rouge coréen à des patients souffrant d’acouphènes chroniques pendant 4 semaines.

Ces derniers ont remarqué une amélioration significative de leurs acouphènes, mais aussi de leur santé émotionnelle et mentale7.

Le zinc
Plus de 30 % des patients souffrant d’acouphènes présenteraient une carence en zinc.

Dans une étude publiée dans le Journal of Otology and Neurotology8, 46,4 % des patients ayant reçu du zinc ont signalé des progrès, et 82 % des patients souffrant d’acouphènes subjectifs (uniquement perçus par le patient) ont connu une amélioration des symptômes.

L’aliment le plus riche en zinc est l’huître, mais on en trouve également dans les autres fruits de mer, ainsi que dans la viande rouge.

Les nutriments des oreilles

Plus généralement, l’alimentation pourrait d’ailleurs jouer un rôle non négligeable, non seulement dans la prévention, mais aussi dans le traitement des acouphènes.

Une étude de 20209 a trouvé des associations intéressantes entre certains nutriments et nos oreilles.

La vitamine B12, par exemple, réduit les chances de développer des acouphènes. Inversement, le calcium et le fer augmentent les risques d’en souffrir.

Quant à la consommation de vitamine D, elle est globalement associée à un risque réduit de difficultés auditives, tout comme un régime alimentaire riche en protéines, en légumes et en fruits (et plus faible en matières grasses).

À bientôt,

Laurent

[1] https://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/03/05/22073-quart-francais-souffre-bourdonnements-doreille

[2] https://www.mdpi.com/2075-4426/13/4/581

[3] https://bmjopen.bmj.com/content/9/10/e031142

[4] https://www.jkslms.or.kr/journal/view.html?doi=10.25289/ML.2014.3.2.65

[5] https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fphar.2022.1037528/full#B3

[6] https://link.springer.com/article/10.1007/s12013-013-9536-5

[7] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4582451/

[8] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12544035/

[9] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7664714/