Un ami était obèse, il ne l’est plus. Comment a-t-il fait ?

obésité

Aujourd’hui, un Français sur cinq souffre d’obésité, et la moitié est en surpoids. Les médecins considèrent désormais l’obésité comme une maladie mortelle.1

Aussi, j’aimerais partager avec vous l’histoire édifiante d’un ami proche. Il souhaite garder l’anonymat, je l’appellerai Philippe.

Jusqu’à ses 18 ans, Philippe était obèse et malheureux. Il pesait plus de 100kg pour 1 mètre 66. Il en a aujourd’hui 30, et a perdu tout son excès de poids. Mieux encore, il est devenu sportif, a une santé de fer, et mange ce qui lui plaît. Il est un homme nouveau, actif et bien dans sa peau.

Comment a-t-il fait ? Son récit est étonnant. Il n’a suivi aucun régime, et n’a pas souscrit non plus à des programmes hors de prix dans des salles de fitness.

Philippe a souhaité partager avec moi ses secrets pour perdre du poids.

Son histoire ne tombera donc pas dans l’oreille d’un sourd. Elle pourrait même redonner espoir à vous qui nous lisez. N’hésitez donc pas partager son histoire autour de vous, vous pourriez sauver des vies !

Trop manger n’est pas cause d’obésité

Une idée commune veut que les personnes obèses le sont simplement parce qu’elles mangent trop. Mais cette idée est erronée.

Elle est erronée car elle confond satiété et rassasiement.

Pour le dire simplement, le corps humain a mis en place un système sophistiqué pour savoir s’il a faim, quand il a faim et quand il n’a plus faim. Normalement, nous atteignons un sentiment de bien-être (la satiété) lorsque nous avons mangé à notre faim (le rassasiement). 

C’est l’association du sentiment de satiété à celui d’être repu qui fait que nous ne ressentons pas le besoin de manger trop.

Mais ce n’était pas le cas de Philippe. Et ce n’est pas le cas pour beaucoup d’autres également. Dans son cas, le sentiment de satiété ne venait pas lorsqu’il n’avait plus faim.

Autrement dit, manger pour lui ne procure du bonheur que dans le trop-plein, dans l’excès, dans la répétition. Comme s’il essayait de combler un vide ou plutôt, un mal-être.

L’obésité se soigne d’abord dans la tête

La situation familiale de Philippe était compliquée. Famille divorcée, père violent, précarité… Il a donc dû trouver un refuge pour échapper à ces misères. Il l’a trouvé dans la nourriture.

Ce sentiment de satiété, de bien-être donc, était devenu plus important que la sensation d’être rassasié. Forcément, cela l’a mené à manger trop et trop souvent, et ainsi à prendre du poids.

Sa mère et sa sœur, ainsi que ses camarades de classe, n’ont pas manqué de le lui faire remarquer. Les premières en le faisant culpabiliser et le forçant à aller voir des nutritionnistes. Les seconds en saisissant n’importe quelle occasion pour se moquer de lui.

De là est né un cercle vicieux. Il mangeait trop car il était malheureux ; mais il devenait de plus en plus malheureux parce qu’il était gros ; et il compensait en mangeant toujours davantage.

Oubliez le sport et les régimes, soyez plutôt à l’écoute

Et c’est en effet bien cela le cœur du problème : vous pouvez tenter de soigner le corps autant que vous le voulez, si le mental va mal, vous n’arriverez à rien.

Le sport et une alimentation saine ne suffisent pas à perdre du poids, il faut d’abord comprendre ce qui vous pousse à trop manger.

À ses 18 ans, Philippe a eu un déclic. Il venait de terminer son lycée et était sur le point de se lancer la grande aventure universitaire. Il se sentait à l’orée d’un nouveau départ. Il voulait prendre sa vie en main, et perdre son excès de poids.

Plutôt qu’un énième nutritionniste, Philippe est donc allé voir un psychologue. Ce dernier l’a aidé à comprendre les raisons de son mal-être et ainsi, à travailler dessus. Et en même temps qu’il travaillait sur son mal-être, il se sentait mieux. Et en se sentant mieux, il ressentait de moins en moins le besoin de trop manger.

Mieux manger pour mieux mincir

Une autre idée erronée sur la perte du poids est qu’il faut impérativement moins manger. Or davantage que la quantité, c’est la qualité de la nourriture qui est primordiale.

1000 calories de fritures n’ont pas le même effet sur le corps que 1000 calories de légumes, de céréales et de légumineuses par exemple.

Philippe a toujours apprécié la bonne nourriture. Cependant, les aliments sains souvent promus dans les médias peuvent manquer de saveur et de plaisir. Les salades, les légumes à l’eau et les yaourts maigres ne sont que quelques exemples parmi bien d’autres.

Philippe a donc appris à cuisiner des plats savoureux, qui lui font plaisir, sans pour autant se restreindre.

Se laisser aller à un burger gras dans un fast-food peut procurer une explosion de satisfaction instantanée. Mais pour Philippe, cela a toujours été de courte durée. Il finissait par se sentir ballonné voire nauséeux après, et cela lui a mis la puce à l’oreille pour repenser ses choix alimentaires.

Il a ainsi décidé d’abandonner complètement les repas de supermarché et d’opter pour des aliments frais à la place. Bien sûr, cela peut coûter plus cher, mais la santé est la chose la plus précieuse qui soit.

De l’exercice physique oui, mais toujours en modération

S’astreindre à un effort physique intense voire douloureux avec comme seule récompense une salade verte à la clé peut être franchement décourageant.

Philippe a décidé d’adopter une approche différente. Il a commencé à intégrer l’activité physique dans sa routine, mais n’a participé qu’à des activités qu’il trouvait agréables, tels que les sports d’équipe.

Une solution à long terme qui évite le « yoyo »

Vous l’aurez compris : le maître mot est « pas de frustration ».

Et c’est sans se frustrer que Philippe a perdu 45 kilos en 1 an.

En outre, il n’a pas souffert de l’effet « yoyo » classique des régimes. Car il a avant tout appris à se respecter lui-même.

Si vous ne cherchez pas à comprendre la raison qui fait que vous avez un besoin irrépressible de manger trop, votre régime draconien ne portera pas ses fruits. Et inexorablement, vous serez poussés à vouloir trop manger à nouveau.

J’espère que ces secrets vous seront utiles à vous aussi. N’hésitez pas à partager vos expériences avec la perte de poids : vos réussites, vos déceptions, ou vos questions.

A bientôt,

Laurent

[1] https://presse.inserm.fr/obesite-et-surpoids-pres-dun-francais-sur-deux-concerne-etat-des-lieux-prevention-et-solutions-therapeutiques/66542/https://www.lesechos.fr/economie-france/social/lobesite-continue-de-progresser-en-france-1908408